lundi 19 novembre 2012

La Santoire bientôt en tuyaux ?

Après les grandes rivières du Cantal (Truyère, Dordogne, Rhue, Cère, Maronne) c'est au tour du réseau secondaire de payer l'addition. La Santoire, cette magnifique rivière sauvage du Cantal vient d’être livrée aux pelleteuses.

Affluent de la Rhue, sur le bassin versant de la Dordogne, la rivière est classée en « bon état » écologique et en « réservoir biologique » par le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) du bassin Adour Garonne.

La Santoire en aval de  Saint-Bonnet de Condat, là où les travaux sévissent. Bientôt un vieux souvenir...
 Contre l’avis de tous ses services, le préfet du Cantal a décidé le 30 octobre 2007 d’autoriser la construction d’une microcentrale.

L’Etat n'a pas été capable de préserver notre capital écologique remarquable, et a préféré la production de quelques kilowattheures. Après des décennies du tout électrique, on n'est pas prêt à réduire notre consommation d’électricité.

La préservation de ce joyau auvergnat n’intéresse a priori pas notre administration.

Le barrage devrait produire annuellement au mieux 0,5 % de la production hydroélectrique totale de la Dordogne, une rivière qui a déjà payé un lourd tribut ....

Les environnementalistes s’étaient mobilisés depuis 2004 pour sauver la Santoire avec Epidor, le Comité de rivière Dordogne, la Fédération de Pêche du Cantal, Dordogne Vivante et bien sûr la FRANE. Un recours avait été déposé sans succès. Le respect du Droit de l’Environnement n'est pas encore à la hauteur des défis que nous devrons relever.


En prenant exemple sur ce qui a été possible pour la « Loire vivante », il est plus qu''urgent que chacun s'interroge pour se (re)mobiliser pour que notre message se face entendre avec force afin de plus perdre dans ce genre de combat.


Barrage percé de la Bromme (12). Une rivière qui a retrouvé son cours naturel...



1 commentaire:

  1. Et ben si ça se passe comme sur la Cère au pont du Laurent, la Santoire sera pas belle à voir. Ici le chantier a été titanesque, alors que tous, pêcheurs, naturalistes, promeneur, on s'est laissé endormir par des services qui ne devaient même pas avoir lu le dossier pour ne pas voir que cette prise d'eau et la dérivation serait un massacre dans des gorges aussi abruptes et rocheuses !
    On aurait voulu faire passer une route que le résultat serait le même.
    Encore un coin sauvage (malgré l'influence du barrage et les odeurs d'égout provenant de l'agglo d'Aurillac !) détruit au profit de quelques uns qui croient oeuvrer pour la planète.

    RépondreSupprimer

Vos commentaires sont les bienvenus. Ils seront toutefois soumis au modérateur avant toute publication.